1 Toit 2 Générations était au cœur d’une réunion d’information jeudi. Un outil récent qu’il faut encore développer selon Carine Boutec, directrice de l’association Info Jeunes Lorient qui gère le dispositif.

Sophie Boltz

En quoi consiste le dispositif 1 Toit 2 Générations ?

Le dispositif 1 Toit 2 Générations existe depuis 2008. Il a été mis en place en mai 2023 à Vannes. Dans un contexte de crise du logement, il permet à des jeunes, qui sont étudiants ou en formation de trouver une chambre meublée chez une personne de plus de 60 ans. Avec la formule conviviale, le jeune et le senior partagent des moments conviviaux.
Avec la formule solidaire, le jeune rend au senior de petits services comme ranger les courses ou fermer les volets. Dans les deux cas, ça renforce le lien entre les générations. Le jeune est autonome. Il n’est pas une charge pour la personne âgée qui peut continuer de recevoir ses enfants par exemple.

Combien de binômes se sont formés depuis 2023 ?

Pour l’année 2023-2024, trois binômes ont été créés à Vannes. A la rentrée, il devrait y en avoir six. S’il y en avait 10 ou 15 ca serait bien. mais c’est un démarrage très encourageant. Ce sont des binômes de qualité. C’est très important parce qu’on est sur de l’humain. A la rentrée, il y en aura une dizaine dans l’agglomération de Vannes.

Y a-t-il des freins qui empêchent la formation de binômes ?

Non, ni chez les jeunes, ni chez les seniors. Il y a une forte demande du côté des jeunes qui sont parfois obligés de refuser un travail parce qu’ils ne trouvent pas de logement. Mais le dispositif est nouveau. Beaucoup de Vannetais ne savent pas qu’il existe. Il nous faut du temps pour informer et faire connaitre le dispositif.
On a lancé aux seniors. Il faut aussi du temps pour que ça cogite dans leur tête. Le Fait de cohabiter avec des jeunes n’est pas dans les habitudes des seniors. Les personnes âgées peuvent se demander si le jeune va recevoir du monde, s’il va faire la fête. Nous sommes là pour répondre à leurs questions et les rassurer. Les jeunes qui s’engagent sont sérieux et indépendants. Il nous faut du temps, mais on sait que ça fonctionnera.

Article du Télégramme paru le 6 juillet.