Ouest-France, publié le 29/03/2023

Les temps sont difficiles pour les alternants et apprentis qui cherchent un logement à Hennebont (Morbihan), ou alentours. Avec l’aide d’Info Jeunes Lorient et du CCAS d’Hennebont, le CFA du Talhouët lance un appel aux seniors qui veulent aider un jeune, à travers le dispositif « Un toit, deux générations ».

Marie Belvalette, directrice du Centre de formation d’apprentis (CFA) du Talhouët ; Marie-Laure Jestin et Sylvie Hilaricus, référentes du service « Un toit deux générations » au centre communal d’action sociale (CCAS) d’Hennebont (Morbihan) ; Peggy Caclin, conseillère municipale ; et Audrey Le Bolay, coordinatrice 1T2G à Infos Jeunes Lorient. © OUEST-FRANCE

Tout est parti d’un constat simple : les jeunes en alternance ou en apprentissage au sein du centre de formation d’apprentis (CFA) du Talhouët d’Hennebont (Morbihan), spécialisé dans l’horticulture et le paysage, ont de grande difficulté à trouver un logement près de l’établissement. « Ils viennent parfois de loin, et il n’y a pas d’internat sur place, explique la directrice, Marie Belvalette. Pour certains, se retrouver seul dans un appartement, sans repères parentaux, est une souffrance. Cette solitude peut les pousser à abandonner leurs études. Et puis, financer un logement a un coût… » C’est pourquoi le dispositif « Un toit, deux générations » est apparu comme une bonne solution.

Une cohabitation qui existe depuis 2008

La cohabitation intergénérationnelle existe sur le territoire de Lorient agglomération depuis 2008. Piloté par Info jeunes Lorient, ce service propose de mettre en relation un senior disposant d’une chambre libre avec un jeune, de 16 à 30 ans, à la recherche d’une solution d’habitat, sans contrepartie de loyer, mais avec un dédommagement financier pour les charges. « Il faut avoir plus de 60 ans », rappelle Audrey Le Bolay, coordinatrice intergénérationnelle du réseau. Elle précise que l’idée de la cohabitation s’inscrit dans un suivi humain avec des moments conviviaux et des échanges de menus services : « Nous signons une vraie convention qui engage les deux parties. Le dispositif est cadré, mais très souple. Chaque binôme est différent. Chacun trouve son mode de fonctionnement. »

Un moyen de se rendre utile

En plus de rompre l’isolement, « pour les seniors qui souhaitent se lancer, c’est un moyen de se rendre utile, d’être solidaire », ajoute-t-elle. La notion de partage importe aussi beaucoup à la directrice du CFA. « Les jeunes de notre établissement ont choisi la voie de l’alternance ou de l’apprentissage, avec une envie d’autonomie. Ils ont le sens du partage, de l’écoute. Ils sont passionnés par leur métier. Il y aura forcément des apports mutuels entre les personnes âgées qui les hébergent et eux. »

La demande des jeunes est forte, mais les seniors manquent à l’appel. Marie Belvalette invite les Hennebontais et les habitants des communes alentour à se faire connaître auprès du CCAS d’Hennebont. Marie-Laure Jestin, coordinatrice du service, le rappelle : « Un toit, deux générations permet de créer de belles histoires, les binômes restent souvent en contact. »

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Article accessible en ligne : Hennebont. Un toit pour deux générations, une nouvelle initiative pour se loger

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